MILLENIUM

Mikael Blomkvist, brillant journaliste d’investigation, est engagé par un des plus puissants industriels de Suède, Henrik Vanger, pour enquêter sur la disparition de sa nièce, Harriet, survenue des années auparavant. Vanger est convaincu qu’elle a été assassinée par un membre de sa propre famille.

Lisbeth Salander, jeune femme rebelle mais enquêtrice exceptionnelle, est chargée de se renseigner sur Blomkvist, ce qui va finalement la conduire à travailler avec lui.

Entre la jeune femme perturbée qui se méfie de tout le monde et le journaliste tenace, un lien de confiance fragile va se nouer tandis qu’ils suivent la piste de plusieurs meurtres. Ils se retrouvent bientôt plongés au cœur des secrets et des haines familiales, des scandales financiers et des crimes les plus barbares.

Hormis le gros enjeu commercial au regard de l'énorme succès littéraire de la série Millenium et de celui de la première trilogie cinématographique, on peut se demander pourquoi un remake aussi peu de temps après la sortie de la version n°1 ..... sauf qu'il apparaîtrait que Fincher, fan de la trilogie, avait envisagé le  projet avant la sortie de la version suédoise.

Eh bien Fincher surprend : des plans savamment filmés, une lumière maitrisée bien adaptée à l'atmosphère de Millenium et les paysages de Suède sont là, emmenant le spectateur dans les 2 h 38, qu'il n'était pas évident de structurer de façon homogène afin d'éviter les longueurs. Cette durée lui permet de coller  plus au texte et Il en profite donc pour réintroduire des éléments qui faisaient défaut à l'adaptation suédoise ou très peu traités : la relation Mikael/Erika, le personnage de Armanski, le "boss" de Lisbeth entre autres.

Malgré une distribution internationale (et en majorité slave et nordique), Daniel Craig, Joely Richardson, Christopher Plummer et Julian Sands, bien que remarquables, n'ont pas réussi à faire oublier leur nationalité britannique mais on s'y fait et on les suit dans l'aventure.

Pour clore, les mentions spéciales : on saluera la performance de tous, et celle de Rooney Mara, bluffante et qui parvient à nous faire oublier Noomi Rapace, ainsi que celle du rare Goran Visjnic (Armanski) dont on a hate de voir  de quelle façon son personnage sera exploité dans les autres opus.

Vous l'aurez compris, en dépit d'un léger bémol, essai transformé réussi pour David Fincher.....